Vêtu d’un simple pull, le trentenaire doit affronter le mercure avoisinant les 0°C à Ciudad Juarez, une ville frontalière qui borde le mur longeant le Texas.
Comme lui, des milliers de migrants espéraient en finir avec l’application du « Title 42 », qui ferme depuis deux ans les postes-frontières aux personnes sans visa, y compris aux demandeurs d’asile.
Activée par l’ex-président Donald Trump au nom de la lutte contre la pandémie, cette mesure controversée devait initialement expirer mardi à minuit, après un long feuilleton judiciaire.
Mais à la dernière minute, la Cour suprême a ordonné lundi de maintenir ces restrictions, le temps qu’un recours d’urgence déposé par une vingtaine de gouverneurs républicains soit examiné. Une décision qui ouvre la porte à une éventuelle prolongation du « Title 42 ».
« Pourquoi ne nous donnent-ils pas une chance ? », se désole M. Delgado auprès de l’AFP. « Ils nous traitent comme des criminels, alors que nous voulons juste travailler. »