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AP- Après une dangereuse odyssée, leurs espoirs d’entrer légalement aux Etats-Unis viennent de s’envoler: à la lisière avec le Mexique, des centaines de Vénézuéliens sont atterrés par la décision de la Cour suprême américaine, qui pourrait prolonger la fermeture officielle de la frontière.

« Nous sommes des êtres humains, nous sommes en chair et en os ! Comment expliquer cela aux juges et aux gouverneurs ? » tonne Juan Delgado.

Vêtu d’un simple pull, le trentenaire doit affronter le mercure avoisinant les 0°C à Ciudad Juarez, une ville frontalière qui borde le mur longeant le Texas.

Comme lui, des milliers de migrants espéraient en finir avec l’application du « Title 42 », qui ferme depuis deux ans les postes-frontières aux personnes sans visa, y compris aux demandeurs d’asile.

Activée par l’ex-président Donald Trump au nom de la lutte contre la pandémie, cette mesure controversée devait initialement expirer mardi à minuit, après un long feuilleton judiciaire.

Mais à la dernière minute, la Cour suprême a ordonné lundi de maintenir ces restrictions, le temps qu’un recours d’urgence déposé par une vingtaine de gouverneurs républicains soit examiné. Une décision qui ouvre la porte à une éventuelle prolongation du « Title 42 ».

« Pourquoi ne nous donnent-ils pas une chance ? », se désole M. Delgado auprès de l’AFP. « Ils nous traitent comme des criminels, alors que nous voulons juste travailler. »