« L’Iran est prêt à des négociations sérieuses avec des résultats concrets, mais nous avons de sérieux doutes sur la volonté des États-Unis pour appliquer leurs engagements », a déclaré de son côté Ali Bagheri, le négociateur iranien.
Téhéran exige la fin de toutes les sanctions imposées depuis 2018 contre l’Iran après la décision de l’ancien président américain Donald Trump de quitter l’accord nucléaire de 2015.
Téhéran se dit prêt à limiter ensuite son programme nucléaire, qui se poursuit à grande vitesse, ce qui inquiète les États-Unis et les pays européens.
Menaces américaines et israéliennes
Ce mercredi 13 octobre, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a regretté « le manque de volonté » iranienne pour « dialoguer » et a fait planer une possible menace militaire.
De même, Israël ne cesse d’affirmer qu’il agira pour stopper le programme nucléaire de Téhéran. Face à ces menaces, la république islamique a mis en garde l’État hébreu contre toute action.
L’Iran a relancé son programme en faisant de l’enrichissement d’uranium jusqu’à 60% en utilisant des appareils de plus en plus modernes. Ce qui complique un accord avec les grandes puissances.
La tension monte car « l’Iran ne donne pas de date de reprise des négociations »
Pour Thierry Coville, chercheur à l’Institut des relations internationales et stratégiques (Iris), au-delà de l’enrichissement « d’uranium à 20 % et même à 60 % par Téhéran », ce qui inquiète beaucoup la communauté internationale, ce sont aussi « les nouvelles centrifugeuses », ainsi que l’acquisition par l’Iran d’une « connaissance technologique qui lui donnerait la possibilité d’aller vers le nucléaire militaire, s’ils en avaient vraiment l’intention ».
Selon le chercheur spécialiste de l’Iran, ce nouveau coup de tension s’explique par « le fait que l’Iran ne donne pas de date précise pour revenir aux négociations de Vienne », et que « chacune des deux parties essaie de faire évoluer le rapport de force en sa faveur ».