
AP- Agression mortelle durant la nuit de vendredi à samedi dans un bar du Ve arrondissement de Paris. Un homme de 31 ans a été poignardé à mort et un autre a été blessé, âgé de 25 ans, par un inconnu qui a fait irruption dans l’établissement armé d’un couteau. Peu avant 4 heures du matin, les pompiers et les policiers sont appelés au New York Café, situé rue Mouffetard.
Deux hommes sont blessés. Ils souffrent de plaies causées par des coups de lame. Les témoins racontent que, quelques minutes plus tôt, un homme s’est approché d’eux avant de les frapper avec son couteau. Plusieurs coups portés au cœur et dans le dos « La première victime a reçu des coups au bras, précise une source proche de l’affaire. La seconde a été frappée à deux reprises au niveau du cœur et dans le dos ». Les deux hommes s’effondrent sur le sol et leur agresseur prend aussitôt la fuite. Les sapeurs-pompiers et une équipe du Samu ont prodigué les premiers soins à celui touché au membre supérieur qui a été transporté à l’hôpital de la Pitié Salpêtrière (XIIIe).
Les enquêteurs du troisième district de police judiciaire sont chargés de mener les investigations. Une équipe de police technique et scientifique s’est rendue sur les lieux ce samedi pour tenter d’y découvrir des indices. Rixe de bar ou règlement de compte ? Il est encore trop tôt pour le dire alors que les investigations viennent de débuter.
Les fonctionnaires vont recueillir les déclarations des témoins de la scène avant de passer la vie des victimes au crible pour tenter d’y découvrir le mobile de ce crime. Ces deux hommes d’origine Albanaise demeuraient tous deux à Villeneuve-Saint-Georges. Un établissement qui fait karaoké le week-end Selon le voisinage, cet établissement est avant tout connu pour être « un bar à touristes ». Depuis le drame, rien n’a bougé.
Entre deux rideaux gris à moitié tirés (l’établissement reste fermé ce samedi après-midi), on aperçoit sur une table près de la devanture, des verres à moitié remplis que personne n’a débarrassés. Sur le trottoir d’en face, des traces de sang sont encore visibles et attestent du drame. Greg, chercheur qui habite l’immeuble au-dessus de ce bistrot tenu, selon un restaurateur voisin, par un Albanais, n’a rien entendu : « À 4 heures du matin, je dormais. Et puis nos fenêtres donnent derrière ». Lui affirme ne pas bien connaître les lieux : « Je n’y ai jamais mis les pieds ».
Café, pizzeria, l’établissement fait aussi karaoké le week-end jusqu’à 5 heures du matin et jusqu’à 2 heures en semaine. « Il y a une bonne ambiance. Tout le monde s’amuse en reprenant des chansons », raconte Anissa, une habituée qui travaille comme serveuse dans un restaurant de hamburgers à deux pas. Elle avait d’ailleurs passé le début de la soirée dans l’établissement avant de le quitter vers 23h30 : « Je suis choquée car je viens d’apprendre la nouvelle ».