Le ton d’Oubi Bachir, bien que modéré, intervient alors que la gestion de Brahim Ghali ne fait plus l’unanimité au sein de la direction du Polisario. Le média EC Saharaui, pourtant fidèle allié du secrétaire général dans sa quête à un troisième mandat, a déchanté après l’annonce de la formation du nouveau «gouvernement». Depuis, la publication en ligne lance des flèches en direction du chef du Polisario. Si ces griefs sont motivés par des considérations tribales, ceux exprimés par Oubi Bachir s’inscrivent dans un autre cadre.
Dans les camps de Tindouf, les voix opposées et tolérées sont très rares. Janvier a connu la création d’une coalition de groupes dits «réformistes», réunis sous la bannière des «Militants du Front», qui connait la présence de ce qui reste de l’«Initiative sahraouie pour le changement», lancée officiellement depuis les camps de Tindouf, en novembre 2017.
Lors de la tenue du 16e congrès du Polisario, Oubi Bachir, qui se présente désormais comme «un militant pour l’indépendance du Sahara occidental» espérait d’autres responsabilités au sein de la direction du Front.