Un projet qui permettra de renforcer l’autonomie des forces ivoiriennes pour lutter contre la menace jihadiste de plus en plus réelle en Côte d’Ivoire et dans la sous-région, selon le général Thierry Burkhard. « Le but est de faire profiter les pays de la sous-région. L’année dernière c’était 350 stagiaires qui sont venus en stage ici. Des militaires ivoiriens, des juges, des policiers, des gendarmes ivoiriens… Mais c’est aussi ces mêmes personnes qui viennent d’autres pays de la sous-région. Et ça, c’est une chose qui est extrêmement importante », détaille-t-il.
« Nous aussi, on doit être capable de communiquer »
Sur le plan régional, le chef d’état-major français insiste également sur la nécessité des armées de communiquer sur le bien-fondé de leurs opérations, alors que la présence des forces françaises est de plus en plus décriée.
Prenant l’exemple du Mali, le genéral estime que « les massacres répétés que produisent les terroristes, dans l’absolu ce n’est pas gagner le cœur des populations. Et pour autant, ils arrivent à affaiblir les gouvernements en place et développer le sentiment contre l’armée française. Donc cela veut dire que nous aussi, on doit être capable de communiquer, de montrer ce qu’on fait. L’armée française, comme l’armée ivoirienne et les armées africaines, doivent progresser dans ce domaine-là ».
Le général Burkhard a aussi soutenu le dispositif sécuritaire de l’armée ivoirienne à sa frontière Nord, régulièrement ciblée par des attaques attribuées à des groupes jihadistes