Les femmes se chargent le plus souvent de cette tâche pour accueillir convenablement Ramadan en se rendant dans les souks et magasins, à la recherche d’offres et de promotions qui s’avèrent intéressantes pour relooker leurs cuisines et leurs tables par de nouveaux bols pour servir de la soupe pour toute la famille, les saladiers, les carafes d’eau et les verres…
La foule s’arrêtait devant les marchandises qui l’attirent et les offres qu’elle trouve intéressantes. Dans une petite boutique se trouvant dans le souk de Halfaouine, le vendeur propose des ustentiles de cuisine, en plastique et en verre à prix attrayants. Salah nous a déclaré que, depuis quelques jours déjà, les clientes affluent pour se procurer de nouveaux ustentiles de cuisine qu’elles trouvent utiles pour le mois de ramadan. Naziha, une cliente qui s’est arrêtée devant ce stand d’exposant, a noté, quant à elle, qu’elle a voulu donner un nouveau look à sa cuisine afin de bien s’apprêter pour Ramadan en achetant des ustensiles et des sets de table à prix modérés : des boîtes en plastique pour les provisions et des couverts de table qui ne dépassent pas les dix dinars.
Les préparatifs pour le mois saint s’organisent de façon à s’approvisionner de quelques denrées et aliments que l’on consomme spécialement et au quotidien lors du mois saint, tel le cas de Monia, une fonctionnaire, la cinquantaine, et mère de deux enfants, nous a précisé, quant à elle, qu’elle a consacré un petit budget pour s’approvisionner de quelques produits dont elle aura besoin pour préparer les mets du mois de Ramadan. «Afin d’accueillir ce mois saint, j’ai opté pour l’achat des variantes, du fromage râpé, du thon et des œufs… , des aliments qui s’avèrent nécessaires pour préparer les mets de la rupture du jeûne. Pour ce faire, j’ai consacré un budget de cinquante dinars qui me permettrait de bien garnir les plats que je préparerai pour ma famille composée de quatre personnes. Le budget est un peu serré et on devrait y faire face puisque les prix ont augmenté d’un coup », précise-t-elle. Idem pour Nesrine, qui a préféré faire ses provisions à l’avance, notamment en ce qui concerne l’achat du thé et du café turc, des fruits, tels que les oranges et les fraises qu’elle congèle pour faire du jus frais lors de la rupture du jeûne et durant la soirée. «Malgré la cherté de la vie et les prix qui sont en hausse, la crise économique qui impacte de façon néfaste le pouvoir d’achat du Tunisien, on essaye tout de même de bien fêter le mois saint, connu pour ses grandes dépenses», commente Nesrine.
Certainement que le pouvoir d’achat du Tunisien est en baisse à cause de la crise économique, mais cela n’a pas empêché les Tunisiens de faire leurs emplettes.