AP-La durée de la transition est-elle fixée une bonne fois pour toute, ou reste-t-elle à négocier ? Le Premier ministre de transition Choguel Maïga s’est montré à la fois ferme et ambigu, jeudi dernier. S’exprimant devant le Conseil national de transition, Choguel Maïga a annoncé deux années supplémentaires, sans réduction possible. Mais sans pour autant claquer la porte des négociations avec la Cédéao. La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest n’a pas réagi à cette déclaration pourtant fracassante.
« Nous allons dérouler le programme sur 24 mois, annonçait Choguel Maïga jeudi, dès la semaine prochaine. » C’est-à-dire donc, à partir de ce lundi. Le Premier ministre de transition ne laisse plus place au doute : deux années supplémentaires, un délai « incompressible » pour poser les bases du changement.
Après avoir initialement proposé à la Cédéao une prolongation de la transition de cinq années, le gouvernement malien de transition estime avoir fourni sa part d’efforts, et ne plus pouvoir en faire davantage.
Pourtant, Choguel Maïga affirme aussi que les discussions avec la Cédéao se poursuivent. Mais dès lors, sur quelle base ? La Cédéao n’a pas réagi officiellement, ni répondu aux sollicitations de RFI.