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La Crimée à nouveau touchée par des tirs ukrainiens ? Ce mercredi matin, à partir de 9h20 (heure de Paris), plusieurs médias ukrainiens et internautes suivant le conflit en Ukraine ont relayé des photographies d’un nuage de fumée, affirmant qu’il correspondait à une frappe ayant eu lieu en Crimée, territoire ukrainien contrôlé par la Russie depuis 2014.

Deux heures plus tard, à 12 heures, la direction générale du renseignement ukrainien a confirmé cette frappe, en diffusant une vidéo de son exécution sur les réseaux sociaux.

Selon les renseignements ukrainiens, «le 23 août 2023, vers 10 heures [9 heures à Paris, ndlr], une explosion s’est produite près du village d’Olenivka, sur le cap Tarkhankut, en Crimée temporairement occupée». Les forces ukrainiennes affirment avoir ainsi «détruit le système de missiles antiaériens russe S-400 “Triumph” de longue et moyenne portée».

Le communiqué assure que «l’explosion a complètement détruit l’installation elle-même, les missiles qui y étaient installés et le personnel» et estime qu’«au regard du nombre limité de ces complexes dans l’arsenal de l’ennemi, il s’agit d’un coup dur pour le système de défense aérienne des occupants, qui aura un impact sérieux sur la suite des événements en Crimée occupée».

Grâce aux images partagées, des internautes qui suivent le conflit en Ukraine ont aussi géolocalisé cette frappe comme ayant eu lieu au nord de Olenivka.

Sur Telegram, le groupe d’analyste pro-russes Rybar, qui suit le conflit en sources ouvertes, a publié plusieurs messages reconnaissant la frappe en Crimée, et décrivant son mode opératoire. Selon eux, les forces ukrainiennes auraient fait diversion avec des drones pour attirer le système de défense russe, qu’ils auraient attaqués grâce à «trois missiles ukrainiens tirés depuis la mer». Dans un second post sur Telegram, le groupe relativise l’ampleur des dégâts, assurant que «seuls les SAM S-300 [une famille de système de défense antiaérienne], et non les S-400, ont été touchés, ainsi qu’un camion-citerne».

La frappe n’a pour l’instant pas fait l’objet de commentaires de la part des autorités russes.