
Du cobalt, du cuivre, et d’autres matières premières dont la Chine a tant besoin, en échange d’investissements dans les infrastructures. Voilà pour le deal initial. Quinze ans après la signature du « Contrat du siècle » entre la RDC et des entreprises minières chinoises, force est de constater que la promesse n’a pas été tenue. Et les Congolais, à commencer, par le chef de l’État, Félix Tshisekedi, veulent revoir les termes du contrat.
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Pour sa première visite d’État en Chine, le successeur de Joseph Kabila élu en 2018 a donc fixé pour objectif non pas la signature de gros contrats mais plutôt celui « de recadrer les relations entre la RDC et la Chine pour qu’elles soient désormais basées sur une réelle valeur ajoutée pour leurs peuples respectifs », a d’emblée précisé le directeur de la communication du président Tshisekedi, Erik Nyindu.
Les enjeux sont énormes. Le pays le plus vaste d’Afrique centrale est un important exportateur de cuivre, d’uranium et de cobalt ? un ingrédient clé des batteries pour des appareils destinés à la consommation. Ses sous-sols regorgent également, de plomb, de zinc et de manganèse. Il dispose de mines d’étain, d’or, mais aussi du coltan (80 % des réserves mondiales) et qui sert notamment à la fabrication des téléphones portables. En résumé, le sous-sol de la République démocratique du Congo est si riche en minerais que le pays est souvent qualifié de « scandale géologique ». Car, malgré toutes ces richesses, il reste l’un des États les plus pauvres du monde.