March 26, 2023
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AP- La Zambie rejette l’implication des institutions multilatérales dans la restructuration de sa dette. Celle-ci s’élève à plus de 130% du PIB du pays soit 13 milliards de dollars.

Lusaka a rejeté l’offre de Pékin d’inclure des représentants de la Banque mondiale et autres institutions financières dans le processus de négociation de la restructuration de la dette du pays d’Afrique australe.

Dans une interview publiée dans le Financial Times, lundi, le ministre Zambien des finances, soutient que l’implication de ces institutions pourraient prolonger le processus de négociation.

Le gouvernement chinois, principal créancier du pays avait appelé le 31 janvier dernier, les institutions financières multilatérales à participer au processus de restructuration de la dette de la Zambie.

Avec les créanciers privés, ces prêteurs multilatéraux détiennent l’essentiel de la dette extérieure du pays, a déclaré Mao Ning, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. En tant que tels, ils devraient contribuer à alléger le fardeau de la dette extérieure de la Zambie.

Ces institutions sont pourtant exemptées de participation aux processus d’allègement de la dette en raison de statut de bailleurs de fonds de dernier recours.

David Malpass, président de la Banque mondiale, a rejeté cette demande, indiquant que les prêteurs multilatéraux ne sauraient participer à une restructuration de dette : « Il n’y a pas de mécanisme pour faire cela » a-t-il expliqué, demandant à la Chine de « passer à autre chose ».

Le pays aurait besoin de 8,4 milliards de dollars pour alléger le problème de sa dette extérieure qui s’élève à 13 milliards de dollars, pour être en mesure de rembourser ses dettes et les intérêts au cours des années à venir.

La dette publique s’élevant désormais à plus de 130% du produit intérieur brut faisant de la Zambie le premier pays africain à faire défaut de paiement sur ses obligations souveraines.

Dans le cadre des discussions sur la restructuration de sa dette, Lusaka demande soit des décotes, soit une extension des délais de remboursement.