March 31, 2023
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AP- Boris Johnson continue de faire parler de lui. Le Premier ministre britannique a subi ce mardi une volée de critiques et a été comparé à l’ancien président des Etats-Unis Donald Trump. Il est mis en cause pour ses méthodes qui rappellent l’ex-président américain : après avoir fortement critiqué l’un de ses opposants travaillistes, ce dernier a été pris à partie par des manifestants. Le chef du Parti travailliste, Keir Starmer, s’est ainsi retrouvé encerclé lundi soir aux abords du Parlement par une foule véhémente, qui l’a qualifié de « traître » et l’a accusé de « protéger les pédophiles ». Il a dû être exfiltré dans une voiture de police. Cette dernière accusation était une référence directe à une attaque lancée la semaine dernière au Parlement par le Premier ministre britannique. Au cours d’échanges tendus avec l’opposition, en plein scandale sur les fêtes organisées à Downing Street au mépris des restrictions contre le Covid-19, Boris Johnson s’en était pris à Keir Starmer. « Dérive vers un style politique trumpien » Le Premier ministre britannique, qui a condamné fermement l’incident dont a été victime Keir Starmer, l’avait accusé d’avoir « passé son temps à poursuivre des journalistes » plutôt que le pédophile Jimmy Savile, une ex-star défunte de la BBC, quand il était à la tête du parquet britannique – Keir Starmer n’a joué aucun rôle dans la décision de ne pas poursuivre Jimmy Savile, même s’il avait présenté ses excuses, au nom du parquet, pour les « manquements » dans cette affaire. L’incident de lundi, filmé et très relayé sur les réseaux sociaux, a heurté les parlementaires, y compris dans le camp de Boris Johnson. Plusieurs députés conservateurs ont établi un lien avec les propos du Premier ministre, comme Tobias Ellwood, qui a fustigé une « dérive vers un style politique trumpien ». Cette accusation, répandue dans les milieux conspirationnistes, a valu au Premier ministre une vague de critiques et la démission d’une influente conseillère. Certains parlementaires, y compris dans son camp conservateur, ont également demandé à Boris Johnson de présenter ses excuses après cet incident, source de nouvelles critiques envers le Premier ministre britannique déjà embourbé dans le scandale des fêtes à Downing Street pendant le confinement.