L’institution monétaire internationale note également que les fortes pressions inflationnistes, marquées par un impact non négligeable sur les ménages à faible revenu, ont conduit à des mesures d’atténuation des chocs. Celles-ci, combinées aux emprunts contractés par les entreprises publiques – principalement pour financer les investissements dans le secteur du pétrole et du gaz – ont entraîné une augmentation de la dette publique en 2022, poursuit la BM.
Selon Mme Ba, « le risque de surendettement global reste modéré, mais il importe d’avoir une marge de manœuvre pour faire face aux conjonctures défavorables ».
Dans son rapport, la BM fait aussi savoir que les perspectives macroéconomiques, bien que soumises à d’importantes variabilités, sont néanmoins favorables. Elles devraient se traduire par un rebond de la croissance à 9,9 % en 2024, tirée par une forte production industrielle marquée par le début de l’exploitation des hydrocarbures.
« La croissance du pays reste résiliente malgré les multiples crises, et les perspectives macroéconomiques sont favorables. Toutefois cette croissance se doit d’être plus inclusive compte tenu de l’inflation qui a accentué la pauvreté en 2022 », a déclaré Keiko Miwa, directrice des opérations de la Banque pour le Cabo Verde, la Gambie, la Guinée-Bissau, la Mauritanie et le Sénégal, cité par le document.
Au mois de mars dernier, le Fonds monétaire international avait indiqué que l’économie du pays d’Afrique de l’Ouest devrait croître de 8,3 % en 2023 grâce à une augmentation temporaire de la production de pétrole et de gaz.
« Si la production de pétrole démarre à la fin de e comme prévu, la croissance du PIB est estimée à environ 8 %, cependant, si elle est reportée à l’année prochaine, la croissance est prévue à 5 % ou 5,3 % », avait soutenu le chef de la mission du FMI, Edward Gemayel, à l’issue d’une visite à Dakar.
ARD/ac/APA