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Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA titrent principalement sur la situation politique tendue dans le pays, particulièrement dans la ville de Ziguinchor (sud), où les partisans du maire et farouche adversaire de Macky Sall, Ousmane Sonko, font barrage depuis plusieurs jours autour de son domicile pour empêcher l’arrestation de leur leader.

La cité religieuse de Ndiassane, qui a perdu cette semaine son khalife général, Cheikh Bécaye El Bécaye Kounta, « dit sa reconnaissance au président » Macky Sall qui est venu présenter ses condoléances mercredi, indique Le Soleil. Selon le porte-parole de cette branche confrérique soufie située dans la région de Thiès, à 70 kilomètres de Dakar, « Ndiassane a bénéficié de routes, d’eau, d’électricité etc. Ce qui atteste, selon lui, que le président Macky Sall a bien travaillé sans compter le futur centre de santé dont le financement est déjà disponible prouvant l’amour et la considération du président pour Ndiassane », souligne le quotidien national.

Le Quotidien évoque la « Sweet des évènements » entre Adji Sarr et Ousmane Sonko, en allusion au dossier criminel dans lequel l’ex-employée du salon de massage Sweet Beauté accuse le maire de Ziguinchor (sud) de viols et menaces de mort. « Introuvable pendant des jours », selon le journal, « Ousmane Sonko s’est offert un bain de foule » lors d’une « promenade » effectuée mercredi dans les rues de Ziguinchor où les cours sont « suspendus une semaine » de même qu’à Sédhiou (sud) en prélude à la réouverture de ce procès mardi prochain.

Dans la même veine, le mouvement des forces vives de la nation (F24), qui lutte contre l’éventuelle troisième candidature de Macky Sall en 2024, « réclame la démission de Antoine Diome et d’Ismaila Madior Fall », respectivement ministres de l’Intérieur et de la Justice. Le F24 reproche à ces ministres d’avoir voulu arrêter Ousmane Sonko à Ziguinchor sans ordonnance de prise de corps du juge. En effet, ce dernier doit prendre cette décision pendant l’audience s’il constate l’absence de l’accusé et farouche opposant de Macky Sall qui observe depuis quelques jours une « désobéissance civique » contre la justice sénégalaise qu’il accuse de ne pas respecter ses droits.

L’Observateur analyse la « réapparition du leader du parti Pastef » au plan communicationnel après une « absence » de plusieurs jours qui a nourri toutes formes de rumeurs. Pour certains spécialistes, l’opposant arrivé troisième à la dernière présidentielle avec plus de 15% des suffrages a voulu « faire penser que c’est un intouchable qui a l’onction tacite des masses ». Mais il court le « risque qu’une certaine opinion se retourne contre lui », prévient un autre analyste dans le journal qui inspecte aussi « l’intense traque des pyromanes » à Keur Massar, dans la banlieue dakaroise, où des bus de la société publique Dakar Demm Dikk ont été incendiés lors des dernières manifestations de l’opposition. Ainsi, « dix militants de Pastef ont été arrêtés dont le présumé commanditaire », rapporte le journal qui précise que l’un d’eux a été notamment « cueilli chez lui le jour du baptême de son fils ».

Bés Bi note que le contexte est également « cruel » à Ziguinchor où les écoles sont « fermées » et les « hôpitaux inaccessibles ». La situation est telle que « des enseignants délogent des élèves à Diouloulou », toujours en Casamance, ce qui a amené l’inspecteur d’académie de la localité à « alerter l’Etat ».

Au plan sanitaire, le Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames) a dénoncé « l’accès aux hôpitaux bloqué par des manifestants » proches de Sonko qui servent en même temps de bouclier à leur leader depuis que son arrestation est agitée dans le cadre du dossier criminel contre Adji Sarr. Cette « tension latente » fait que « les malades sont exposés à des grenades lacrymogènes » quotidiennement autour du domicile du maire de Ziguinchor.

En football, Stades somme les Lions de moins de 17 ans qui affrontent leurs homologues marocains ce soir (21h GMT) en finale de la Coupe d’Afrique des nations (Can) de leur catégorie : « Ramenez-nous une cinquième étoile continentale ». Après leurs aînés des sélections A, locale, des moins de 20 ans et du football de plage, les Lionceaux de moins de 17 ans sont « aux portes de l’Histoire » et ont la lourde de tâche de triompher devant le Maroc, a souligné Le Soleil.

« La finale de la 14e édition de la Can des moins de 17 ans oppose, aujourd’hui, le Sénégal au Maroc, au stade Nelson Mandela de Baraki, à Alger. Ces deux équipes qui ont atteint pour la première fois cette étape ultime de la compétition ont une nouvelle page à écrire ce soir. Un nouveau champion sera couronné après l’élimination du Cameroun, tenant du titre, dès la phase de groupes », a rappelé le quotidien national sénégalais.

De toute façon, le sélectionneur des Lionceaux, Serigne Saliou Dia, assure dans Stades que ses poulains sont « prêts à mourir sur le terrain pour gagner » face aux Lionceaux de l’Atlas.