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SNC Bobo 2023 : « La paix est impossible dans l’incivisme », le trésor humain vivant, Konomba Traoré

Bobo-Dioulasso, 4 mai 2023 (AIB)-Le Trésor humain vivant Konomba Traoré a animé le mardi 2 mai 2023 à Bobo-Dioulasso, un panel sur le thème « La culture burkinabè entre tradition et modernité : savoirs et savoir-faire des dozos au service du bien-être et de la cohésion sociale ».

Le patriotisme aigu, le sacrifice, la tolérance, la vérité, l’union sacrée, l’entraide, la solidarité, l’humilité, le respect de la hiérarchie, la protection obligatoire du faible sont, entre autres, les valeurs prônées dans la confrérie dozo, selon le chef dozo, Konomba Traoré, par ailleurs, Trésor humain vivant, administrateur civil à la retraite.

Il l’a déclaré le mardi 2 mai 2023 à Bobo-Dioulasso lors du panel sur le thème : « La culture burkinabè entre tradition et modernité : savoirs et savoir-faire des dozos au service du bien-être et de la cohésion sociale ».

Les dozos sont très respectueux des règles qu’ils établissent. Par exemple, celui qui a été initié avant lui est son ainé même si c’est son fils, il lui doit obéissance. Le dozo n’a pas de statut social dans la confrérie.

« Le dozo n’est d’aucun continent, pays, village, d’aucune race. Les dozos sont des frères peu importe le pays», a-t-il déclaré. Si ses valeurs prônées par la confrérie dozo sont appliquées, le bien-être et la cohésion sociale règneront au Burkina Faso, foi de M. Traoré.

Pour que règne la cohésion sociale, toute société a besoin d’une organisation sociale solide, a-t-il poursuivi. L’incivisme n’existe pas dans la société des dozos, a-t-il fait savoir. « Si tu veux faire le malin dans la confrérie des dozos, tu vas le faire dans ta tombe », a-t-il soutenu.

Actuellement, le Burkina Faso est rempli d’incivique même le feu tricolore considéré comme l’autorité n’est pas respectée, a déploré Konomba Traoré. Une société où il n’y a de vérité ne peut pas vivre dans la cohésion.

C’est pourquoi, il a invité les Burkinabè à épouser les valeurs de la confrérie. « Tu ne verras jamais un dozo voler quelque chose de son confrère. Là-bas on jure sur les fétiches, si tu fais gaffes tu es parti. La confrérie est tellement bien organisée que chaque dozo connait sa place », a-t-il fait comprendre, tout en souhaitant que les présidents d’institutions jurent sur les fétiches des ancêtres au lieu de jurer sur la constitution, la bible ou le coran.

Agence d’information du Burkina

BJMT/wis