October 3, 2023
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Plus de deux mois de guerre entre armée et paramilitaires ont forcé plus de 2,5 millions de personnes à fuir leur maison au Soudan, a annoncé l’ONU mardi.

Au Soudan, le nombre de personnes ayant fui les combats dépasse les 500 000 et celui des déplacés dans le pays a atteint deux millions, a révélé mardi le Haut-commissaire de l’ONU aux Réfugiés.

De plus, 25 des 48 millions de Soudanais ne peuvent survivre sans aide humanitaire. Filippo Grandi a appelé à un élan de générosité envers ce pays à Nairobi au Kenya, à l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés.

« C’est une situation inquiétante parce que nous n’avons pas vu beaucoup de progrès jusqu’à présent, voire aucun, dans les négociations entre les deux leaders, les deux généraux, qui se battent dans le pays, et nous assistons malheureusement à la destruction progressive de ce pays » a-t-il dit.

Depuis le déclenchement des hostilités le 15 avril dernier plus de 2 000 personnes sont mortes, selon l’ONG Acled. Le chef de l’agence onusienne pour les réfugiés a exhorté mardi les pays voisins du Soudan à être prompts à accueillir les réfugiés qui arrivent chaque jour à leur frontière.

 »Il y a aussi un élément d’insécurité qui risque de s’étendre à cause de cette situation. Mon appel à tous les pays voisins est de dire que je comprends vos préoccupations en matière de sécurité, mais s’il vous plaît, gardez vos frontières ouvertes, parce que ces gens fuient vraiment pour sauver leur vie  » ajoute-t-il.

Sur place au Soudan, l’armée et les paramilitaires en guerre pour le pouvoir ont repris les combats mercredi matin, peu de temps après l’expiration d’un cessez-le-feu de 72 heures globalement respecté à Khartoum, selon des témoins. Des explosions, des tirs nourris et des obus ont frappé des quartiers résidentiels » de Dilling, au Kordofan-Sud, à 500 kilomètres au sud de Khartoum.

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Soudan: 2,5 millions de déplacés et réfugiés selon l’ONU

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RDC : la France condamne « le soutien militaire continu » du Rwanda au M23

Article de Rédaction Africanews • Hier à 09:55

La France a demandé mardi à ce que cesse le « soutien militaire continu » du Rwanda aux rebelles du M23 dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), et a condamné les exactions perpétrées par les multiples groupes qui terrorisent la région.

Les rebelles du M23 se préparent à partir après une cérémonie marquant le retrait de leurs positions dans la ville de Kibumba, dans l'est de la RDC, le 23 décembre 2022

Les rebelles du M23 se préparent à partir après une cérémonie marquant le retrait de leurs positions dans la ville de Kibumba, dans l’est de la RDC, le 23 décembre 2022© Moses Sawasawa/Copyright 2021 The AP

La France a demandé mardi à ce que cesse le « soutien militaire continu » du Rwanda aux rebelles du M23 dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), et a condamné les exactions perpétrées par les multiples groupes qui terrorisent la région.

« La France est préoccupée par les informations confirmant le maintien du M23 dans les territoires à l’Est de la RDC, le soutien militaire continu du Rwanda à ce groupe armé et la présence de soldats rwandais sur le territoire congolais. Ce soutien, que nous condamnons, doit cesser », selon une déclaration du ministère des Affaires étrangères.

Rébellion majoritairement tutsi, le M23, accusé par l’ONU de nombreux crimes dans l’est de la RDC, a repris les armes fin 2021 après dix ans de sommeil et s’est emparé de vastes pans de territoires de la province congolaise du Nord-Kivu, frontalière du Rwanda et de l’Ouganda.

« Les engagements pris par les différents acteurs régionaux doivent désormais se concrétiser afin d’accélérer le retrait du M23 des territoires occupés, de cantonner ce groupe et d’inciter tous les groupes armés à s’engager dans le processus national de démobilisation et de désarmement », poursuit le Quai d’Orsay, qui évoque la possibilité de « sanctions face à ceux qui entravent la paix ».

Lors de son voyage en RDC en mars, le président français Emmanuel Macron avait lancé une mise en garde à Kigali, sans toutefois condamner clairement le Rwanda.

Dans sa déclaration, le Quai d’Orsay condamne également « les multiples exactions commises par les groupes armés cités dans le dernier rapport du groupe d’experts de l’Onu ». Outre le M23, d’autres groupes comme les Forces démocratiques alliées (ADF), les Mai Mai ou les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) terrorisent la région.

Ces violations « ne peuvent rester impunies », souligne le Quai d’Orsay, en réclamant que cesse également « le soutien apporté par les forces armées congolaises à certains groupes armés tels que les FDLR ».

Dans un rapport publié lundi, les experts de l’ONU ont lancé un cri d’alarme face à « la violence galopante » et aux « besoins humanitaires croissants » dans l’est de la RDC. Ils ont aussi établi que des rebelles ADF recevaient un soutien financier du groupe État islamique (EI).