
Après quatre jours de combats ayant fait près de 200 morts le directeur général de Médecins sans frontières fait part de son inquiétudes sur franceinfo. Thierry Allafort-Duverger explique que des entrepôts de l’ONG ont été pillés.
« Nous sommes inquiets pour nos équipes », a déclaré mardi 18 avril sur franceinfo Thierry Allafort-Duverger, directeur général de Médecins sans frontières (MSF), au quatrième jour d’une lutte de pouvoir entre deux généraux toujours indifférents aux appels à un cessez-le-feu, après des combats ayant fait près de 200 morts. « Nous avons été pillés et nous avons pris des balles perdues », ajoute-t-il.
« Nous sommes inquiets car nous avons plus de 150 personnes internationales réparties dans tout le pays, dont une cinquantaine dans la capitale Khartoum », a expliqué Thierry Allafort-Duverger. « Il y a des violences en cours. Nous avons eu des entrepôts, comme beaucoup d’ONG, qui ont été pillés ».
« Sur Khartoum, ça nous est très difficile de nous déplacer », décrit le directeur général de MSF. « Il y a une douzaine d’hopitaux qui ont été fermés. C’est très difficile en ce qui concerne l’approvisionnement avec les fatigues des équipes ».
« Nous demandons vraiment à pouvoir faire sortir des gens et à pouvoir faire rentrer des équipes et du matériel médical »
Thierry Allafort-Duverger, directeur général de Médecins sans frontièresà franceinfo
Thierry Allafort-Duverger explique « essayer de négocier avec toutes les parties au conflit pour voir comment sécuriser un certain nombre de lieux de soin ». « Nous essayons de garder un maximum de neutralité, pour soigner toutes les populations, où elles se trouvent, et en essayant de discuter avec tous les acteurs au conflit », a-t-il conclu.