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AP- Le 21 février 2023, Dar es salaam a donné son ultime feu vert au East Africa Crude Oil Pipeline (EACOP), un projet controversé destiné à relier les gisements du lac Albert en Ouganda à la côte tanzanienne. Le ministre français du Commerce extérieur Olivier Becht, en visite au Kenya puis en Tanzanie, a déclaré que son « gouvernement n’est pas là pour dénoncer des projets d’entreprises privées », alors que le géant tricolore TotalEnergies possède 62% du consortium qui détient la licence pour exploiter cet oléoduc.

Après le Kenya, le ministre français du Commerce extérieur Olivier Becht se rend en Tanzanie ce jeudi 23 février 2023. Une visite, deux jours après que les autorités tanzaniennes ont donné leur ultime feu vert au projet très controversé du groupe pétrolier TotalEnergies de construction d’un gigantesque oléoduc destiné à relier les gisements du lac Albert, dans l’ouest de l’Ouganda, à la côte tanzanienne sur l’océan Indien pour les acheminer vers les marchés internationaux.

En septembre 2022, le Parlement européen a dénoncé ce projet. En décembre, six ONG ont assigné TotalEnergies devant le tribunal judiciaire de Paris.

RFI a interrogé Olivier Becht sur le soutien diplomatique apporté par le France à ce projet. « Le gouvernement n’est pas là pour dénoncer des projets d’entreprises privées, a-t-il répondu au micro de Florence MoriceLa question est de savoir si nous l’accompagnons financièrement. La réponse est non. Ensuite, nous sommes dans un pays, en France, de libertés où les entreprises, notamment qui sont des groupes mondiaux, continuent à faire leurs investissements. Il ne nous appartient pas d’interdire des investissements, notamment lorsqu’ils sont faits à l’étranger ».

Relancé sur la question d’un éventuel soutien politique, le ministre a conclu : « Il ne m’appartient pas de donner ni un soutien politique ni un carton rouge politique à une entreprise. »

Le East Africa Crude Oil Project (EACOP) est un projet d’oléoduc chauffé de 1.443 kilomètres développé conjointement par le géant français TotalEnergies, la China National Offshore Oil Corporation (CNOOC), ainsi que les compagnies pétrolières publiques d’Ouganda et de Tanzanie. TotalEnergies possède 62% du consortium qui détient la licence pour exploiter l’oléoduc.