December 7, 2023
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AP-Les Tunisiens sont attendus aux urnes, le 17 décembre pour voter aux élections législatives. Ce scrutin, boycotté par l’opposition, s’inscrit dans la continuité du système mis en place par le chef de l’Etat, Kais Saied, depuis son coup de force l’année dernière.

Les Tunisiens sont attendus aux urnes, le 17 décembre pour voter aux élections législatives. Ce scrutin, boycotté par l’opposition, s’inscrit dans la continuité du système mis en place par le chef de l’Etat, Kais Saied, depuis son coup de force l’année dernière.

 L’élection parlementaire connaît des changements importants par rapport aux scrutins précédents, le nombre de sièges au parlement sera réduit de 217 à 161.

Auparavant, les législateurs étaient sélectionnés sur la base de listes de partis, mais lors du scrutin de samedi, les candidats se présenteront dans des circonscriptions uniques où ils devront obtenir une majorité simple ou faire face à un second tour dans un mois.

Certains électeurs estiment que le fait de choisir directement leur législateur permettra une plus grande responsabilisation.

La crise économique de la Tunisie est parallèle à sa crise politique, et l’augmentation du coût de la vie est sur toutes les lèvres. Les cafés semblent être l’un des lieux privilégiés par les candidats pour rencontrer et convaincre les électeurs.

« Les dix dernières années ont été désastreuses pour tous les Tunisiens », déclare Aymen Yaakoubi, chef cuisinier de 41 ans. « Ce n’était pas une révolution, mais un bourbier, car l’État s’est désintégré. Nous espérons sortir de ce bourbier après ces élections. »

Mais avec de nombreux partis d’opposition qui boycottent le scrutin, y compris la coalition du Front du salut national, dont fait partie le populaire parti Ennahda, il n’est pas certain que les élections conduisent à la stabilité politique et économique que le président cherche à créer.

Sghaier Zakraoui, comme le président lui-même, est un éminent professeur de droit. Il a été l’un des premiers à soutenir les mesures prises par le président Saied pour concentrer le pouvoir entre ses mains. Mais au cours de l’année écoulée, il a changé d’avis, qualifiant le scrutin de samedi de « non-événement ».

« Le président de la République a imposé un processus que je qualifierai d’aventure personnelle, car il a imposé sa constitution, ses choix, sa loi électorale, ce qui conduira à un échec « , a déclaré Zakraoui.

Plus de 1000 candidats sont en lice pour ce scrutin, le nouveau Parlement tunisien sera composé de 161 députés, mais ses pouvoirs resteront très limités.

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Maroc : un survivant du drame de Melilla demande l’asile à l’Espagne

Article de Rédaction Africanews • Hier à 13:23
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Un jeune Soudanais qui a survécu au drame de Melilla le 24 juin, durant lequel au moins 23 migrants sont morts, a demandé l’asile à l’ambassade d’Espagne au Maroc, ont indiqué mercredi ses avocats, qui espèrent ainsi créer une nouvelle voie d’entrée pour les cas similaires.

Des migrants courent sur le sol espagnol après avoir franchi les clôtures séparant l'enclave espagnole de Melilla du Maroc, le 24 juin 2022

Des migrants courent sur le sol espagnol après avoir franchi les clôtures séparant l’enclave espagnole de Melilla du Maroc, le 24 juin 2022© Javier Bernardo/Copyright 2022 The AP. All rights reserved.

Un jeune Soudanais qui a survécu au drame de Melilla le 24 juin, durant lequel au moins 23 migrants sont morts, a demandé l’asile à l’ambassade d’Espagne au Maroc, ont indiqué mercredi ses avocats, qui espèrent ainsi créer une nouvelle voie d’entrée pour les cas similaires.

L’objectif est que ce jeune homme, « qui réunit tous les critères légaux pour que l’Espagne lui accorde l’asile, ait accès à la procédure de protection internationale et soit transféré en Espagne de manière immédiate et sûre, étant donné le risque qui pèse sur sa vie », a expliqué son avocat, Arsenio G. Cores, dans un communiqué.

La procédure de demande d’asile en Espagne « est une course d’obstacles » qui la rend inaccessible pour les migrants dans la même situation que ce Soudanais de 24 ans, qui vit depuis près de six mois dans la rue au Maroc, a dénoncé son avocat auprès de l’AFP.

« Nous espérons que cela serve pour ouvrir la voie de manière effective », a-t-il expliqué. Sa demande d’asile a été déposée à l’ambassade d’Espagne à Rabat.

Ni le ministère espagnol de l’Intérieur, ni celui des Affaires étrangères, n’ont confirmé à l’AFP la réception de cette demande, invoquant le droit au respect de la vie privée.

Ce Soudanais était arrivé au Maroc après avoir été contraint de fuir son pays en conflit et après quatre années de voyage itinérant durant lesquelles il a subi des « traitements inhumains », selon ses avocats.

Le 24 juin, il avait tenté, comme près de 2 000 clandestins, pour la plupart Soudanais, de pénétrer dans l’enclave espagnole de Melilla, située sur la côte nord du Maroc, où il a été « frappé par les forces de sécurité marocaines et déplacé de force à plus de 600 km de la frontière », ont dénoncé ses avocats.

Ce jour-là, au moins 23 migrants sont morts aux portes de Melilla, soit le bilan humain le plus lourd jamais enregistré à cette frontière, dénoncé par plusieurs ONG dont Amnesty International, qui a qualifié mardi l’épisode de « tuerie de masse » et a accusé Madrid et Rabat de cacher la vérité.