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Président de la Cedeao, le chef de l’État bissau-guinéen a fait une halte surprise à Tunis, le 8 mars au soir, afin de rencontrer Kaïs Saïed et mettre un point final à la crise provoquée par les propos de ce dernier sur les migrants subsahariens. Un exercice de déminage plus que nécessaire au moment où les conséquences se déplacent sur le terrain économique.

Le président tunisien Kaïs Saïed accueillant son homologue bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo, à Tunis, le 8 mars 2023.

Le président tunisien Kaïs Saïed accueillant son homologue bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo, à Tunis, le 8 mars 2023.© Tunisian Presidency/Anadolu Agency via AFP

Quand l’avion en provenance de Bissau atterrit à l’aéroport de Tunis-Carthage, ce 8 mars en fin de journée, nul ne sait qu’à son bord se trouve le président de Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo – également président de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) – et qu’il s’apprête à rencontrer son homologue tunisien, Kaïs Saïed. Cette visite éclair, la première d’un dirigeant africain de haut rang depuis les propos tenus le 21 février par le président tunisien et qui ont provoqué un tollé, est une mission de bons offices.

Cette rencontre non annoncée par les voies diplomatiques semble d’ailleurs n’avoir eu pour but que de donner au chef de l’État tunisien l’occasion de préciser la teneur de son intervention du 21 février qui, selon lui, aurait été manipulée et déformée dans l’intention de nuire à la Tunisie. La version officielle est donc celle de propos mal interprétés. Telle est le message de Carthage, qu’Umaro Sissoco Embalo va se charger de transmettre aux membres de la Cedeao.

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