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AP- C’est une décision de justice peu commune qui a été prise par un tribunal de Séoul cette semaine. Kim Jong-un a été condamné à verser plus de 134 000 euros de dommages et intérêts à neuf Sud-Coréens pour les agissements de son père en 2002. Cette année-là, un conflit autour des frontières maritimes séparant les deux Corées avait entraîné la mort de six Sud-Coréens et treize Nord-Coréens.

Comme prévu, Kim Jong-un n’est pas devenu le premier leader nord-coréen à se déplacer en Corée du Sud pour se rendre dans le box des accusés d’un tribunal de Séoul. Mais la cour n’ayant pas connaissance de l’adresse de l’accusé, elle invite « Kim Jong-un à se rendre en personne au tribunal afin de récupérer les documents le concernant ». L’absurdité de la situation contraste avec la gravité de l’affaire qui était jugée ce mercredi.

En 2020, neuf Sud-Coréens ont porté plainte contre Kim Jong-un et le gouvernement nord-coréen. Parmi eux, des victimes et des familles de rescapés de la bataille de Yeongpyeong. À la veille du coup d’envoi de la Coupe du monde 2002 en Corée du Sud, deux navires de patrouille nord-coréens traversent la ligne de démarcation. S’ensuivent des échanges de tirs nourris entre les armées des deux pays. Six Sud-Coréens trouvent la mort et une vingtaine sont blessés.

Le tribunal a estimé que le leader nord-coréen, tout juste majeur au moment des faits, était responsable des actes de son père Kim Jong-il, le dirigeant de l’époque et qu’il devait donc verser 134 000 euros aux plaignants. Une décision surtout symbolique, car il semble difficilement imaginable Kim Jong-un se plie à la décision d’un juge sud-coréen.