May 28, 2023
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AP- Les cinq pays membres du Conseil de sécurité (États-Unis, Chine, Russie, Royaume-Uni et France) se sont engagés lundi à « prévenir la poursuite de la dissémination » des armes nucléaires, dans une déclaration commune avant une conférence d’examen du Traité sur la non-prolifération (TNP). En pleine négociation avec l’Iran, soupçonné de vouloir se doter de la bombe atomique, ces cinq puissances nucléaires soulignent leur « volonté de travailler avec tous les États pour mettre en place un environnement de sécurité permettant d’accomplir davantage de progrès en matière de désarmement, avec pour objectif ultime un monde exempt d’armes nucléaires », précise la présidence française, qui coordonne les travaux de ces pays depuis deux ans. Cette déclaration est publiée avant la tenue, prévue cette année sous l’égide de l’ONU, de la 10e Conférence d’examen des parties au TNP, le traité international entré en vigueur en 1970 afin d’empêcher la propagation des armes nucléaires. Il compte 191 États parties. Les armes nucléaires « doivent servir à des fins défensives » « Nous affirmons qu’une guerre nucléaire ne peut être gagnée et ne doit jamais être menée », affirment les cinq pays signataires. « Compte tenu des conséquences de grande ampleur qu’aurait l’emploi des armes nucléaires, nous affirmons également que celles-ci, tant qu’elles existent, doivent servir à des fins défensives, de dissuasion et de prévention de la guerre », ajoutent-ils. « Chacun d’entre nous entend maintenir et renforcer encore ses mesures nationales destinées à empêcher l’utilisation non autorisée ou non intentionnelle d’armes nucléaires », poursuit le texte. Les signataires sont les cinq États juridiquement reconnus comme « dotés de l’arme nucléaire » par le TNP. Trois autres pays considérés comme détenteurs de la bombe atomique – Inde, Pakistan et Israël – sont non-signataires du TNP. La Corée du Nord a dénoncé ce Traité. Les Occidentaux soupçonnent l’Iran de chercher à développer, en utilisant la technologie de ses lanceurs de satellites, des lanceurs balistiques à longue portée capables d’emporter des charges conventionnelles ou nucléaires. Des négociations ont repris en décembre à Vienne pour relancer l’accord de 2015 sur son programme nucléaire (dont l’acronyme en anglais est JCPOA), devenu moribond après le retrait des États-Unis en 2018. L’Iran note le « réalisme » de l’Occident « On constate aujourd’hui le recul, ou plutôt le réalisme de la partie occidentale dans les pourparlers de Vienne, qui ne peut avoir d’exigence au-delà de l’accord sur le nucléaire », a indiqué le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Saïd Khatibzadeh devant la presse. « Il est trop tôt pour juger si les Etats-Unis et les trois pays européens ont élaboré un véritable ordre du jour pour s’engager à lever les sanctions », a cependant ajouté Saïd Khatibzadeh. Plus tôt dans la matinée, l’agence officielle Irna avait annoncé l’arrivée du négociateur iranien Ali Baghéri dans la capitale autrichienne pour poursuivre les pourparlers, après une pause de trois jours due aux fêtes de fin d’année. Ali Baghéri qui avait fait état jeudi de progrès « relativement satisfaisants » au cours des premiers jours du nouveau round des négociations, a rencontré le coordinateur de l’Union européenne Enrique Mora, a rapporté lundi soir l’agence Irna. Ali Baghéri a tenu une réunion distincte avec les principaux négociateurs des parties européennes à l’accord de 2015, a ajouté l’agence.