La tenue ou non du vote à Kidal, fief de groupes armés qui ont combattu l’État central avant de signer avec lui un fragile accord de paix, en 2015, était attentivement scrutée. L’insoumission de Kidal, enjeu majeur de souveraineté, reste un motif d’irritation pour la junte au pouvoir. Les groupes armés qui contrôlent la ville ont refusé d’y permettre l’acheminement du matériel électoral pour ce référendum sur un projet de nouvelle Constitution où ils disent ne pas retrouver l’accord qu’ils ont signé en 2015.
Autres incidents dans le Centre
Parmi les autres incidents observés par la MODELE : le non-fonctionnement pour cause d’insécurité de 85 bureaux de vote dans la région de Mopti, dans le centre du pays visé par de fréquentes attaques jihadistes, et des opérations de vote perturbées dans plusieurs localités, comme l’enlèvement de présidents de certains bureaux de vote par des hommes armés ou l’enlèvement des urnes par de supposés jihadistes.
La COCEM a noté que le scrutin s’était « globalement bien déroulé » mais a elle aussi relevé des incidents, comme des bureaux de vote incendiés dans les communes rurales de Boron et de Toubacoro, à quelque 150 kilomètres au nord-est de Bamako.
(avec AFP)