AP- Les mines terrestres et les munitions non explosées ont blessé ou tué en 2022 plus d’une personne par jour en Birmanie, selon les Nations unies, une hausse de près de 40% par rapport à 2021.
Selon l’Unicef, environ deux tiers des victimes ont été signalées dans les zones frontalières où les rebelles ethniques s’affrontent depuis des décennies pour l’autonomie et le contrôle des ressources comme le jade, le bois et le commerce de la drogue. Mais depuis le coup d’État en 2021, plus aucune région n’est épargnée. Près d’un cinquième des victimes ont été signalées au nord de Mandalay (Nord), une zone largement pacifique avant le coup d’État, mais devenue depuis un point névralgique de la résistance au régime militaire.
Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) a indiqué mardi 21 février que 390 personnes avaient été blessées ou tuées par des mines terrestres ou des engins non explosés en 2022. « Cependant, de nombreuses victimes ne sont pas comptabilisées dans les zones de conflits en raison de l’impossibilité d’y accéder et de collecter les données, pointe auprès de RFI, Marcoluigi Corsi, le représentant d’Unicef en Birmanie. Les mines sont utilisées par toutes les parties en conflit en Birmanie, causant d’importantes pertes civiles, incluant les enfants. On estime aujourd’hui que toutes les régions de Birmanie sont contaminées par des mines et autres restes explosifs de guerre. »