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Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a tenu son assemblée générale extraordinaire, ce dimanche 12 mars 2023 à Bagnolet, pour voter ses nouveaux statuts. Ce derniers ont été approuvés à l’unanimité. L’AGE intervient après celle du 19 février dernier.

A l’issue des discussions sur les projet soumis, les nouveaux statuts du CFCM ont été «adoptés à l’unanimité des présents ou représentés, ouvrant ainsi la voie à une refonte profonde du CFCM» avec deux changements majeurs, selon un communiqué parvenu à Yabiladi.

Les nouveaux statuts prévoient «une réorganisation du CFCM sur la base de structures départementales dans lesquelles peuvent siéger, d’une manière égalitaire, toutes les mosquées de France», ainsi que «la fin du système de cooptation de la moitié des membres du CFCM par les fédérations statutaires».

Par ces deux changements, «le CFCM souhaite ainsi redonner la parole aux acteurs locaux élus par leurs pairs qui auront la légitimité nécessaire», indique le communiqué. L’instance promet, dans ce sens, que «ces acteurs que réunissent des préoccupations communes aboliront les frontières et les divisions artificielles qui ont lourdement entravé le CFCM dans ses mission.

La même source rappelle que le CFCM «représente plus de 1 100 mosquées ayant participé à son élection de 2020». «Ce chiffre est appelé à augmenter significativement avec la nouvelle réforme, qui apporte des réponses aux principaux obstacles d’une participation électorale plus large», ajoute le document.

Par la même occasion, le CFCM informe de l’adoption prochaine d’un nouveau règlement électoral, «afin de permettre le renouvèlement des instances représentatives du culte musulman au niveau départemental, régional et national».

Dans un contexte où la désignation du Forum de l’islam de France (FORIF) en tant qu’interlocuteur de sur la gestion du culte musulman a été rendue officielle, le CFCM dit vouloir «opérer son évolution, loin des soubresauts et de la crise qu’il a connus ces dernières années». Le Conseil note, dans ce sens, que «les critiques et interrogations quant à la capacité du CFCM à répondre aux attentes des musulmans de France, doivent être entendues» et que «des réponses et améliorations doivent y être apportées».