Son nom est au cœur d’un drame. Il s’agit de Paul Mckenzie Nthenge, un ancien chauffeur de taxi kényan qui s’est proclamé pasteur en 2003.
Année pendant laquelle il fonde l’Eglise internationale de la Bonne Nouvelle.
Paul Mackenzie comparaît actuellement devant un tribunal pour son rôle dans ce qui est appelé le « massacre de la forêt de Shakahola » où au moins 109 des ses adeptes ont été retrouvés morts.
Les activités de son église ont été révélées depuis le 14 avril, après que des policiers ont pénétré dans cette forêt de la côte kényane.
D’après plusieurs témoignages, Paul Mackenzie Nthenge avait prêché à ses fidèles de jeûner jusqu’à la mort pour « rencontrer Jésus », selon un macabre calendrier: d’abord les enfants, puis les femmes et enfin les hommes.
Sur le site internet de l’Eglise Internationale de la Bonne nouvelle, qui revendique plus de 3.000 membres au Kenya, dont un millier à Malindi, est diffusé un programme intitulé « Messages de fin des temps » évoquant « les enseignements, prêches et prophéties sur la fin des temps, communément appelée eschatologie ».
Certains de ces préceptes lui ont valu des arrestations – mais aucune condamnation.
En 2017, il a été arrêté, accusé de « radicalisation » et « dispense d’enseignement dans une institution non enregistrée ». Libéré sous caution puis jugé en octobre 2021, il avait été acquitté.
En 2019, il avait été à nouveau arrêté, pour des films illégaux s’opposant à l’enseignement scolaire et incitant à la haine « contre les hindous, bouddhistes et musulmans ». Il avait été libéré sous caution, et une audience fixée au 26 juin prochain.