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Kenya : une manifestation contre l’inflation dégénère à Nairobi

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Des manifestations contre l’inflation et la cherté de la vie ont viré en affrontements lundi entre des protestataires et des policiers dans certains quartiers de Nairobi, au Kenya.

Des affrontements ont éclaté lundi au Kenya entre protestataires et police lors de manifestations contre l’inflation, notamment devant des bureaux gouvernementaux à Nairobi, sur fond de conflit politique entre le président et son principal opposant.

Des batailles rangées ont éclaté entre des manifestants jetant des pierres et les forces de l’ordre utilisant gaz lacrymogènes et canons à eau dans certains quartiers de la capitale et dans au moins une autre ville, ont constaté des correspondants de l’AFP.

Les organisateurs de la manifestation avaient prévu de marcher vers State House, le palais présidentiel, dans le centre de Nairobi, où une vingtaine de manifestants ont été arrêtés. Parmi les personnes interpellées figurent deux parlementaires, Stewart Madzayo, chef de la minorité au Sénat, et le député Opiyo Wandayi, tous deux membres du parti de l’opposant Raila Oding

« Nous sommes venus ici pacifiquement, mais ils nous ont jeté des gaz lacrymogènes », a affirmé un manifestant, Charles Oduor. « Ils nous mentent tous les jours. Où est la farine de maïs bon marché qu’ils ont promise ? Où sont les emplois pour les jeunes qu’ils ont promis ? Tout ce qu’ils font, c’est embaucher leurs amis », a ajouté ce jeune homme de 21 ans.
Il y a 5 h
Khaled Omer: Signature de l'accord final au premier Avril prochain

Khaled Omer: Signature de l’accord final au premier Avril prochain© Sudan News Agency (SUNA) قدمت بواسطة

Khartoum, 19 Mars (SUNA) Le porte-parole du processus politique, ingénieur Khaled Omar Youssef, a annoncé que la signature de l’accord final aura lieu le premier avril prochain, avec la signature de la constitution transitoire le 6 avril prochain, indiquant que la formation des institutions de l’autorité transitoire commence le 11 du même mois.

Il a dit dans la conférence de presse tenue au Forum de l’Agence Soudanaise de Presse ce soir, à la suite d’une réunion conjointe tenue au palais républicain, en présence du Général Abdel Fattah Al-Burhan, le Général Mohamed Hamdan Daglo, les signataires de l’accord-cadre, le mécanisme tripartite et quartet, et l’Union européenne, avec la participation des membres du Conseil de souveraineté, Al-Hadi Idris et Al-Taher Hajar, que la réunion a été tenue réviser les calendriers des accords pour l’accord final du processus politique..

L’ing. Khaled a souligné que certains non-signataires de l’accord-cadre devaient se joindre à la réunion pour former avec le reste des signataires un comité de rédaction de l’accord-cadre, notant que ces forces ont annoncé leur non-participation à cette réunion.

Il a affirmé la sélection du comité de rédaction au cours de la réunion, composé de 11 personnes, dont neuf représentent les différentes forces civiles signataires de l’accord-cadre, un représentant des forces armées et un représentant des forces de soutien rapide, avec un pourcentage d’au moins 40 % de femmes représentées dans le comité de rédaction.

En réponse à une question sur la question de la justice transitionnelle, le porte-parole a déclaré qu’elle était en cours de discussion lors de la conférence nationale qui s’est tenue dans la salle de l’amitié, au cours de laquelle la question est discutée en toute transparence et toutes les questions ont été examinées, y compris les questions d’immunité, d’amnistie et d’accès à un modèle de justice transitionnelle qui garantit la justice pour les victimes, « ce qui est une question majeure qui garantit l’orientation du pays vers l’avenir », a-t-il déclaré.

L’ing. Khaled a indiqué que la réunion s’est conclue par la formation d’un comité chargé de communiquer avec les parties qui ont annoncé leur refus d’assister à la réunion, disant : « nous voulons que ces parties fassent partie de la réunion et de l’accord final.

Il a affirmé que le comité continuera à travailler normalement afin de remplir les délais qui ont été fixés pour parvenir à l’accord final, sentant les conditions dans le pays et le grand désir du peuple de mettre fin à la situation actuelle et d’avoir un gouvernement civil, en faisant allusion à l’accord de toutes les parties de faire des efforts pour parvenir à un accord sans obstacles.

En ce qui concerne la réforme de la sécurité, Khaled Omar a déclaré que l’atelier sur la réforme de la sécurité et de l’armée était organisé entre les militaires, les civils et le mécanisme tripartite, soulignant la coordination avec la partie militaire à cet égard.

Il a indiqué que la partie militaire préparera sa position qui sera présentée lors de l’atelier, ajoutant que l’organisation de l’atelier lui-même prend place à travers les mécanismes réguliers entre les militaires, les civils et le mécanisme tripartite, indiquant que l’organisation de cet atelier est en cours et que sa date sera annoncée dans les deux prochains jours.

Le porte-parole a souligné qu’une période d’une semaine a été fixée pour le comité de rédaction de compléter le projet initial de l’accord final, et qu’il commencera ses travaux dès demain, indiquant qu’il informera le public et les médias locaux et internationaux des développements de la situatrion.

« Nous sommes venus ici pacifiquement, mais ils nous ont jeté des gaz lacrymogènes », a affirmé un manifestant, Charles Oduor. « Ils nous mentent tous les jours. Où est la farine de maïs bon marché qu’ils ont promise ? Où sont les emplois pour les jeunes qu’ils ont promis ? Tout ce qu’ils font, c’est embaucher leurs amis », a ajouté ce jeune homme de 21 ans.

Il s’agit des premiers troubles majeurs depuis l’élection à la présidence en août de William Ruto.

A Kibera, le plus grand bidonville de Nairobi, des manifestants ont mis le feu à des pneus et la police a utilisé des canons à eau, selon des journalistes de l’AFP.

Des affrontements se sont également produits à Kisumu, dans l’ouest du Kenya, autre bastion de Raila Odinga.

Flambée des prix

« Notre victoire nous a été volée et nous sommes déterminés à la récupérer. Nous ne pouvons pas rester les bras croisés alors que la vie devient de plus en plus difficile. Nous voulons Raila à State House », a lancé un manifestant à Kisumu, Kevin Ojwang.

Ce mouvement de protestation contre l’inflation qui s’est élevée en février sur un an à 9,2% dans le pays d’Afrique de l’Est avait été interdit dimanche par les autorités.

Les Kényans souffrent de la flambée des prix des produits de première nécessité, de la chute brutale du shilling par rapport au dollar américain et d’une sécheresse record qui a plongé des millions de personnes dans la famine.

La police avait reçu deux demandes de manifestations, dont l’une du parti Azimio la Umoja de M. Odinga. La police y a opposé une fin de non recevoir pour des raisons de « sécurité publique » et du fait du non respect du délai de dépôt.

Raila Odinga avait convoqué ces manifestations pour lundi, qualifié « jour du destin », afin de protester contre la « montée en flèche » du coût de la vie mais aussi l’élection « volée » du 9 août. William Ruto avait remporté ce scrutin très serré et son adversaire considère son gouvernement comme « illégitime ».

Malgré l’interdiction, des manifestants se sont réunis pour protester contre le coût de la vie.

« La vie est si dure. Voyez ces jeunes hommes et femmes, nous n’avons pas de travail, les gens perdent leur emploi. C’est pourquoi nous venons parler de nos droits », explique Henry Juma, 26 ans, cireur de chaussures.

« Epreuve de force »

Le grand journal kényan The Standard a résumé la tension en titrant lundi : « Le jour de l’épreuve de force ».

De nombreux commerces à Nairobi étaient fermés avant les manifestations et certaines entreprises avaient demandé à leurs employés de privilégier le télétravail.

Le chef de l’Etat s’était élevé ce week-end contre les appels à manifester de son opposant. « Vous n’allez pas nous menacer avec des ultimatums, du chaos et de l’impunité. Nous ne le permettrons pas », a dit William Ruto, demandant à Raila Odinga d’agir via des moyens « légaux et constitutionnels ».

L’élection présidentielle reste un motif de conflit entre les deux dirigeants. Selon les résultats officiels, M. Odinga a perdu face à M. Ruto de quelque 233.000 voix, l’un des écarts les plus serrés de l’histoire du pays, et alors qu’il était soutenu dans ce scrutin par le président sortant Uhuru Kenyatta.

Le recours intenté par Raila Odinga, qui concourait pour la cinquième fois à la tête du pays et se plaignait de fraudes, a été rejeté par la Cour suprême.

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