Reportage dans une start-up parisienne, par Théo Renaudon
Alain, le gérant de cette agence de développement web, recherche régulièrement de nouveaux salariés. Mais ce n’est jamais une mince affaire : « Quand on publie une offre d’emploi pour un CDI pour un développeur intermédiaire, c’est-à-dire deux ou trois ans d’expérience, on reçoit à peine deux ou trois candidatures qualifiées par semaine. Si on veut pouvoir faire une sélection des candidats, c’est assez peu, remarque-t-il. Le problème, c’est le manque de jeunes formés. Et tant qu’il y a une forte demande, on est sur des niveaux de salaire qui peuvent être assez élevés et sur lesquels nous, en tant que petites entreprises, on ne peut pas forcément s’aligner. »
Pour pallier ça, une solution : le télétravail. Cela permet à Alain de rechercher des candidats dans une zone géographique plus vaste, de moins les payer et de répondre à une demande des salariés. « Clairement, aujourd’hui, si vous n’offrez pas le télétravail, au moins partiellement, il y a des candidats qui ne postulent plus chez vous. »
Un de ses employés, joint par téléphone, est un Français expatrié qui a suivi sa compagne en Pologne. « Je n’aurais pas pris cette opportunité si je n’avais pas la possibilité de télétravailler, témoigne-t-il. Si les entreprises proposaient de télétravailler, je pense que cela favoriserait les embauches effectivement. »
Depuis qu’il propose le télétravail, Alain reçoit deux fois plus de candidatures qu’avant.