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Logiciel espion Pegasus : les portables de Blanquer, Wargon ou Denormandie étaient infectés

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AP- Les téléphones d’au moins cinq ministres français et un diplomate rattaché à l’Elysée ont été infectés par le logiciel espion Pegasus, selon le site français Mediapart, une information confirmée ce vendredi à l’AFP par deux sources proches du dossier.

Les services de sécurité français ont passé les téléphones de Jean-Michel Blanquer (Education), Jacqueline Gourault (cohésion des territoires, dépendant du ministère de l’Intérieur), Julien Denormandie (agriculture depuis juillet 2020, Ville et Logement auparavant), Emmanuelle Wargon (Logement, Transition écologique auparavant), Sébastien Lecornu (Outre-mer) au crible. Un diplomate de la cellule diplomatique du Palais de l’Elysée, travaillant avec le président de la République sur les sujets internationaux, est également concerné. Les appareils ont été infectés en 2019 et 2020 par le logiciel espion commercialisé par la société israélienne NSO, à l’origine d’un épais dossier d’espionnage.

« Mon téléphone a fait partie de ceux qui ont été regardés par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information, moi je n’ai pas encore de retour de l’enquête donc je ne peux rien confirmer à ce stade », a commenté à L’Opinion Emmanuelle Wargon, qui a précisé avoir changé de téléphone. « La ministre n’est pas dépositaire de secrets d’État donc on ne voit pas trop l’utilité de l’avoir écoutée », a déclaré par ailleurs son cabinet à l’AFP.

Le Maroc accusé

Mi-juillet, Forbidden Stories, un consortium de 17 médias internationaux et Amnesty International avaient révélé que le logiciel Pegasus, conçu par l’entreprise israélienne NSO Group, avait permis d’espionner les numéros d’au moins 600 hommes et femmes politiques, 180 journalistes, 85 militants des droits humains ou encore 65 chefs d’entreprise de différents pays. Plus de 1000 Français étaient concernés. Au profit de qui ? Le Maroc a notamment été accusé d’avoir eu recours au logiciel, ce que Rabat a démenti, parlant d’ « allégations mensongères et infondées » et enclenchant plusieurs procédures judiciaires en France, en Espagne et en Allemagne. La Hongrie a elle aussi nié avoir tiré des informations de ce logiciel.

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