C’est la première fois que l’armée malienne mène une opération au sol près de Ménaka. Jusqu’ici, l’armée malienne et ses supplétifs russes s’étaient limités à quelques patrouilles à proximité de la ville ou à des opérations aériennes.
« Douze terroristes interpelés », selon l’armée
Cette « reconnaissance offensive » a permis, selon l’état-major général des armées, d’interpeler douze « terroristes » et de saisir quatre fusils, deux grenades, ainsi que des munitions et des tenues militaires.
Cela fait des mois que les populations de Ménaka et les groupes armés locaux signataires de l’accord de paix, qui tentent de protéger les civils face aux attaques de l’État islamique, déplorent le manque d’implication de l’armée malienne face au groupe jihadiste.
Des combattants de la CMA et deux Fama
Mais cette opération n’aurait en fait pas visé des combattants du groupe État islamique. « Les personnes arrêtées sont toutes membres de la CMA », explique Mohamed El Maouloud Ould Ramadane, porte-parole des ex-rebelles signataires de l’accord de paix de 2015. Qui précise que deux de ces hommes sont eux-mêmes des Fama, membres du mécanisme opérationnel conjoint (Moc). En clair des combattants issus de la CMA et intégrés dans l’armée nationale malienne dite « reconstituée », dans le cadre justement de l’accord de paix. Ces deux soldats avaient obtenu une permission pour célébrer la fin du Ramadan en famille.