Ceci, n’en déplaise à certains qui n’ont de cesse de générer des tensions à des fins de déstabiliser les deux Royaumes, ce qui ne profite guère, ni au Maghreb ni à l’Europe. Politiquement le Maroc et l’Espagne ont trouvé leur voie à travers un nouveau discours de complémentarité où l’on ne tombe plus dans le piège de la realpolitik.

Sur le plan économique le défi est de s’entendre sur une histoire plus sophistiquée afin de consolider les relations bilatérales. Le Maroc est le premier partenaire commercial de l’Espagne hors Union européenne (neuvième marché de destination absolu après les Etats-Unis) et l’Espagne est le premier client du Maroc et son premier marché africain d’où l’opportunité offerte pour pénétrer d’autres marchés du continent.

Les échanges entre les voisins des deux rives de la Méditerranée permettent de profiter des avantages du tableau comparatif de chacun et d’utiliser efficacement les ressources dont ils disposent. C’est dire, l’importante complémentarité économique existante. Les deux Royaumes en sont très conscients et la développent à travers les multiples accords bilatéraux ce qui par exemple, a permis de réduire nombre de barrières administratives.

L’Espagne et le Maroc doivent l’excellence de leurs relations commerciales à la signature de multiples accords bilatéraux, qui ont fourni un cadre juridique adéquat pour les promouvoir et réduire la distance administrative.

Les échanges bilatéraux indiquent que, depuis 2013, l’Espagne est devenue le principal partenaire commercial du Maroc, devant la France. La croissance a été soutenue au cours des cinq dernières années, à l’exception de 2020, Dame Covid oblige. Par ailleurs et en dépit des récents désaccords politiques la relation commerciale entre les deux pays, n’a pas dévié de son fort potentiel de croissance.

Selon les données de l’Office des Changes du Maroc, l’Espagne a contribué à 15,7% des importations marocaines et expédié 21,5% de ses exportations. Parmi les principaux articles exportés l’Espagne a exporté vers Maroc du pétrole raffiné, des biens d’équipement (composants automobiles, tissus ou plastiques), fil de cuivre…

Tandis qu’à l’inverse, le Maroc a exporté en Espagne des câbles, des produits agroalimentaires et de la pêche, automobiles et composants automobiles, ainsi que des vêtements… Un bilan positif donc pour cette dernière tant, il convient de reconnaitre que l’Espagne est excédentaire étant donné qu’elle vend plus à son voisin de la rive sud qu’elle n’achète de chez lui.

A cela, on peut rajouter sans frémir d’autres services, le tourisme étant le secteur qui clignote le plus pour les deux pays, auquel il convient d’ajouter les transports et les services aux entreprises. En effet elles sont 674 entreprises espagnoles avec au moins 10% de capital marocain et 529 entreprises marocaines, filiales d’entreprises espagnoles. Il y a là de quoi promouvoir une réelle coopération.

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