AP- Une quarantaine de personnes ont été tuées en une semaine au Burkina Faso dans des attaques visant civils et militaires,un nouvel épisode sanglant dans ce pays confronté à une multiplication des violences jihadistes depuis plusieurs mois.
Depuis le début de l’année, plus de 150 personnes sont mortes dans ces raids, essentiellement perpétrés dans la moitié nord du pays.
La dernière en date a visé dans la nuit de jeudi à vendredi le village de Sanakadougou », situé dans la commune de Kombori (nord-ouest), tout près de la frontière malienne. Selon des habitants joints par l’AFP, douze à treize civils ont été tués par des hommes armés arrivés à moto dans le village.
« Presque tout le village a été incendié. Les greniers et les habitations ont été incendiés », a expliqué l’un des témoins, affirmant que « les populations ont commencé a quitté la zone depuis vendredi ».
Les habitants « n’ont rien pu emporter car les assaillants ont tout incendié ou pillé et emporté les rares biens et le bétail des villageois », a poursuivi ce témoin qui dit avoir trouvé refuge à Nouna, chef-lieu de la province de la Kossi où se trouve le village attaqué.
Ce dernier a également indiqué craindre un bilan plus élevé dans la zone, après l’attaque d’une autre localité voisine, Yaran, dimanche matin « par des groupes armés ».
Face à cette violence, la junte dirigée par le capitaine Ibrahim Traoré, au pouvoir depuis fin septembre après un coup d’Etat militaire, le deuxième en huit mois, revendique sa volonté de retrouver sa « souveraineté ».