Six policiers aux Pays-Bas ont été suspendus de leurs fonctions en raison de déclarations inappropriées et racistes en dehors de leur service. Les propos concernent surtout la communauté marocaine en France. Les faits ont été retracés grâce à des vidéos circulant sur les réseaux sociaux, prises depuis un véhicule à bord duquel les agents étaient à Paris pour assister à un match de l’équipe nationale néerlandaise.
Selon le site d’information NRC, la raison de cette suspension a été confirmée, dimanche 26 mars, tandis qu’une enquête reste en cours pour déterminer la suite des décisions qui seraient prises à l’encontre des concernés. Les six individus n’apparaissent pas dans la vidéo, mais leurs voix sont clairement entendues, permettant ainsi de les reconnaître. Ils filmaient les passants en faisant des commentaires xénophobes, ou en disant encore qu’ils traversaient «un marché marocain» en direction de leur hôtel à Saint-Denis. «En voici un avec une ceinture explosive», s’exclame l’un des six. Ses autres collègues rient en tenant des propos qui font référence à ceux de Geert Wilders, selon qui leur pays aurait besoin de «moins de Marocains». «On dirait un zoo», ajoute encore l’un des policiers.
Chef de la police des Pays-Bas de l’Est, où travaillent les six concernés, Janny Knol s’est dit «très choqué» par les images et les déclarations. «Nous voulons être une police de et pour tout le monde. Le comportement de ces collègues, même s’ils n’étaient pas en service, n’est pas conforme à ce principe et il est totalement inacceptable», a-t-il indiqué dans un message, cité par NRC. Une enquête a été ouverte sur les déclarations et l’implication des policiers suspendus. Le temps des investigations, l’accès à tous les postes de police leur est interdit.
Le média rappelle que la discrimination, le racisme et le sexisme au sein de la police néerlandaise ont déjà été soulevés dans des cas précédents. Certaines situations ont été révélées à grande échelle, à La Haye et à Rotterdam, après la découverte de groupes de conversation sur les applications de messagerie instantanée, utilisant un langage raciste et des appels à la haine envers la communauté marocaine du pays. Après les faits, quelques policiers ont été radiés et plusieurs autres ont été mutés.