Citizen Lab, un laboratoire de recherche canadien, affirme sur son site web avoir pu identifier « au moins cinq victimes de la société civile » infectées par un logiciel espion fabriqué par la société sioniste QuaDream Ltd.
Sans vouloir révéler les identités des victimes, les rédacteurs du rapport situent ces attaques « en Amérique du Nord, en Asie centrale, en Asie du Sud-Est, en Europe et au Moyen-Orient ».
« Parmi les victimes figurent des journalistes, des personnalités de l’opposition politique et un employé d’une ONG », écrit l’équipe du Citizen Lab qui a développé des indicateurs ayant permis la mise à nu de ce nouveau logiciel espion sur la base d’une analyse d’échantillons partagés par Microsoft Threat Intelligence.
D’après des articles de presse, QuaDream a vendu son produit à plusieurs pays et l’a proposé à d’autres, notamment le Maroc.
Signataire d’un rapport intitulé « Sweet QuaDreams: un premier aperçu des exploits et des clients du fournisseur du logiciel espion QuaDream », mis en ligne le 11 avril sur le site du laboratoire, l’équipe de recherche de Citizen Lab soutient que l’entreprise sioniste QuaDream active depuis plusieurs années déjà. Elle « a développé des logiciels espions sophistiqués » et traite avec de nombreux clients gouvernementaux, révèle le document.
« La société a des racines communes avec NSO groupe ainsi que d’autres sociétés de l’industrie (sioniste) de logiciels espions commerciaux et les propres agences de renseignement du gouvernement » sioniste, note les enquêteurs.
Selon ce rapport qui se veut un signal d’alarme contre la prolifération de ces nouvelles armes d’intelligence que sont les logiciels d’espionnage, l’analyse internet pour les serveurs QuaDream a permis l’identification de 600 serveurs et 200 noms de domaines liés au logiciel espion entre 2021 et 2023.
Le logiciel fabriqué et commercialisé par cette entité permet d’enregistrer le son d’un appel téléphonique, de prendre des photos et d’effectuer des recherches dans les fichiers des appareils à l’insu de l’utilisateur. Il permet également d’accéder aux données stockées à distance et d’autodétruire ses traces une fois désinstallé.
Toujours selon le rapport, l’entreprise QuaDream a été fondée par un ancien responsable militaire de l’armée d’occupation sioniste et ancien membre de la société NSO, créatrice du logiciel espion Pegasus, à l’origine d’un grand scandale international fait de trahison, d’écoutes et de malhonnêtetés diplomatiques dont le Maroc a été l’un des acteurs clé.