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AP- La filière nigérienne d’Orano, anciennement Areva, a exploité pendant 40 ans cette mine d’uranium dans le Sahara pour alimenter des centrales nucléaires.

Un paysage désertique de sable et de roches, un vent puissant qui balaye régulièrement les sols. C’est à Arlit, dans le Sahara nigérien, que sont entreposées à l’air libre ces boues radioactives, les déchets de la Cominak. « C’est à peu près 20 millions de tonnes de déchets radioactifs produits pendant plus de 40 ans », commente Bruno Charon, ingénieur en physique nucléaire au laboratoire de la Criirad, association de protection de l’environnement, qui a analysé ces déchets et alerte aujourd’hui sur les dangers pour les habitants et l’environnement.

La filiale nigérienne d’Orano, anciennement Areva, a exploité durant 40 ans une mine d’uranium, notamment pour alimenter les centraux nucléaires français. Si le site a fermé depuis près de deux ans, les déchets, eux, ne sont toujours pas confinés. « Compte tenu de la puissance des vents dans la région, les poussières radioactives, le gaz radioactif sont dispersables dans l’environnement très facilement, explique l’ingénieur. Comme ces déchets ne sont pas confinés, la contamination est passée dans les eaux souterraines. C’est tout à fait inacceptable. »