Arsène Konan de préconiser : « Pour nous, il faut que, on va dire l’Etat ivoirien, puisse mettre en place une politique ambitieuse, audacieuse, d’éducation citoyenne, d’éducation politique pour que les Ivoiriens puissent intégrer l’importance, l’intérêt pour eux, d’adhérer à la participation politique. Parce que la politique comme on le dit sous nos cieux : ou vous la faites, ou elle vous fera d’une manière ou d’une autre. »
AP- En Côte d’Ivoire, la récente révision des listes électorales par la Commission électorale indépendante suscite un faible engouement, selon l’ONG Indigo. « On note un désintérêt des citoyens ivoiriens de la chose politique », assure un de ses membres, Arsène Konan.
En Côte d’Ivoire, la Commission électorale indépendante (CEI) a procédé pendant plus de quatre semaines, en décembre, à la révision des listes électorales. La CEI espère ainsi enrôler près d’un million de nouveaux électeurs. Le traitement des données n’est pas encore connu. Mais la révision des listes suscite un faible engouement, selon l’ONG Indigo, qui a déployé des équipes pour suivre ce processus.
« On note un désintérêt des citoyens ivoiriens de la chose politique »
Pour Arsène Konan, le coordonnateur de l’observation citoyenne de cette ONG, ce constat ne fait que confirmer un désintérêt croissant des jeunes envers la politique. « L’enjeu n’était pas très perceptible par la plupart des parties prenantes qui se disaient que cette opération était davantage pour les archives, explique-t-il. Il n’y avait pas forcément une élection présidentielle à la clef. L’opération concerne des élections locales. C’est pour pratiquement le dernier trimestre de 2023. Donc, il n’y avait pas d’enjeu immédiat. Enfin, on note quand même un désintérêt des citoyens ivoiriens de la chose politique parce qu’il y a globalement un certain désamour vis-à-vis de la classe politique ».